Comme son nom l'indique, plusieurs composantes sont présentes en IPNA comme, entre autre, la nature et l'aventure.

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Selon Cardinal (2010), les jeunes sont de plus en plus sédentaires et ne côtoient plus la nature (cité par Rojo et al., 2017). Louv va plus loin dans ses recherches et parle de syndrome de déficit nature ou plus exactement de « nature deficit disorder » (Louv, 2008). Selon lui, l’éloignement des jeunes avec la nature peut engendrer différents symptômes comme des difficultés attentionnelles et émotionnelles avec un risque d’augmentation de l’anxiété et de la dépression . Or il est reconnu depuis longtemps que les intéractions avec la nature sont essentielles permettent l’augmentation du bien-être psychologique et social et apportent des bénéfices sur la santé globale (Rojo et al., 2017). 

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L’aventure quant à elle, comporte des éléments d’excitation, d’engagement, d’incertitude, d’effort, de risque réel ou perçu et d’intéractions avec l’environnement naturel (Rojo et al., 2017). Selon Priest, l’aventure n’est pas une fin en soi car elle agit comme outil de développement humain et son utilisation seule ne permet pas d’occasionner les changements souhaités (cité par Rojo et al., 2017). Pour ce faire, il existe des modalités d’intervention qui se basent sur ces deux composantes (nature et aventure).

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Cela fait plusieurs années que la nature et l’aventure sont utilisées à des fins de thérapie ou d’éducation.

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En effet, les premières traces de thérapie par la nature et l’aventure remontent à 1901, année durant laquelle le Docteur MacDonald du New York Psychiatric Facility Manhattan State Hospital East fut la première utilisation de l’aventure thérapeutique avec des patients souffrants de tuberculose (Rojo et al., 2017). Cependant, c'est vraiment depuis les années 1970 que cette modalité d’intervention s’est développée. On retrouve souvent l’intervention thérapeutique couplée à un autre médium d’intervention bien que l'on puisse également la retrouver comme outil clinique pour promouvoir certains changements thérapeutiques (Rojo et al., 2017). Selon Newes et Bandoroff (2004), « l’intervention thérapeutique en contexte de nature est définie comme une modalité thérapeutique de groupe basée sur l’utilisation d’activités de plein air en tant que moyens d’intervention et agents de changement » (cités par Rojo et al., 2017). L’intervention thérapeutique est notamment utilisée  auprès d’adolescents afin d’augmenter les compétences sociales ou encore pour diminuer les symptômes de la dépression, favoriser l’amélioration du fonctionnemt psychosocial et leur capacité d’attention (Glass et Benshoff, 2020 : Moote et Wodarski, 1997 : Tucker, 2009 ; Norton, 2011 ; Russe, 2003 ; Tucker et al., 2011 cités par Rojo et al., 2017) 

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Il existe également tout un courant d'intervention éducative par la nature et l'aventure.  Selon Rojo et al. (2017), c’est au début du 20ème siècle que l’on retrouve les premières traces de l’utilisation de la nature à des fins éducatives (Hopkins et Putnam, 1997 cité par Rojo et al., 2017). C'est cependant en 1941, avec la création de la première école par Kurt Hahn (père fondateur de l’intervention éducative) et Laurence Holt, que marque le commencement réel de l’approche. L’intervention éducative a des effet positif chez les adolescents comme l’amélioration de l’estime de soi, confiance en soi ou encore la maitrise de soi ( Caouette, Masciotra, Boucier et Bédard, 2002 cité par Rojo et al., 2017). De plus, des effets positifs ont également été démontrés sur le plan scolaire au niveau des attitudes, comportements, performances et adaptation au mileu (Priest et Gass, 1997 ; White, 2012 cités par Rojo et al., 2017).

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Mais qu’est-ce que l’IPNA a de différent? 

 

L’IPNA est une conceptualisation de la modalité d’intervention par la nature et l’aventure qui est née d’une co-construction de plusieurs chercheurs et acteurs de terrain au Québec (notamment Sébastien Rojo et Geneviève Bergeron). L’IPNA a ceci de particulier qu’elle se situe entre l’éducation par la nature et l’aventure et la thérapie par la nature et l’aventure ce qui permet aux praticiens une plus grande adaptation aux besoins de leurs clientèle et d’osciller de l’un à l’autre.

 

Pour ce qui est de son efficacité, les résultats d'une Méta-Analyse qui évalue l'effet de la thérapie par l’aventure sur le concept de soi parlent d’eux-mêmes. Le concept de soi est reconnu comme étant un point pivot entre les comportements passés et futurs. Ainsi, un changement au niveau du concept de soi pourrait se conclure en un changement comportemental. Les résultats de cette méta-analyse montrent, entre autre, un effet positif confirmé de la thérapie par l'aventure sur le concept de soi et un effet qui dure dans le temps.

 

Plus spécifiquement à l’IPNA, le projet mené par Sébastien Rojo et Vivianne Boudreault nommé "La dysphasie, au-delà du sommet" et qui avait pour but de soutenir le développement de l'autodétermination (nombre « d’habiletés et d’aptitudes requises chez une personne lui permettant d’agir directement sur sa vie et d’effectuer librement des choix non influencés par des agents externes indus» (Wehmeyer et Lachapelle, 2006, p. 69 dans Rojo et al., 2017)) des participants présentant une dysphasie, a montré une augmentation significative de cette autodétermination après le projet ainsi que plusieurs retombées perçue par participants et leurs parents: une meilleure connaissance de soi et confiance en soi, un plus grand désir de communiquer, de la proactivité, une amélioration dans les relations familiales, une plus grande facilité à se faire des amis etc. Une autre étude, menée par Rojo et Harvey (2012, 2017) met en évidence l’impact positif de l’IPNA sur un groupe de 8 élèves vivant avec divers difficultés sur le plan affectif, émotif, cognitif, comportemental ou encore relationnel. Les auteurs ont pu mettre en avant divers résultats positifs au niveau comportemental (par exemple: augmentation des capacités d’autorégulation, de l’estime personnelle ou encore réduction de l’anxiété) et scolaire (par exemple: amélioration de la régulation du groupe, des capacités attentionnelles ou encore de la motivation et de l’investissement scolaire).

(Source: Rojo, S., & Bergeron, G. (2019).L'intervention psychosociale par la nature et l'aventure: Fondements, processus et pistes d’action. PUQet )

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Pour de plus amples informations sur l’IPNA en général, voici quelques liens qui pourraient vous être utiles:

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www.exsituexperience.com

www.youtube.com/watch?v=bfEFdb2ePXA

Rojo, S., & Bergeron, G. (2019).L'intervention psychosociale par la nature et l'aventure: Fondements, processus et pistes d’action. PUQ.

 

Vous pouvez également nous contacter pour nous poser vos questions en cliquant ici : info@xpnature.be